Le programme de recherche TEES de l’ADEME a publié son rapport final https://librairie.ademe.fr/cadic/7215/ademe-apr-tees-capitalisation-enseignements-perspectives-2022.pdf, dont le chapitre 3 « Perspectives » donne une bonne synthèse des orientations envisagées par cet organisme quant à une ingénierie sociale de la transition écologique. Jacques Méry a participé à l’un des projets de ce programme (TI AMO : Tarification Incitative - Acteurs, Modalités, Obstacles) et avait ultérieurement candidaté à l’AAP 2021 de la DAPP d’INRAE avec une collègue de l’UMR GESTE pour élargir la thématique initiale des déchets à l’eau et procéder ainsi à une comparaison des politiques d’incitations financières à la sobriété dans ces deux services environnementaux. Il s’agit dans les deux cas d’envoyer un signal-prix au consommateur-citoyen pour économiser les ressources, tout en devant équilibrer financièrement le service (dont le délégataire est rémunéré en fonction des flux…) et tout en prenant en compte autant que faire se peut les inégalités d’accès à ces services « essentiels » (droit à l’eau, tarifications multi-objectifs « équitables », compensations…). Soit une optimisation non triviale, comme l’a illustré le mouvement des gilets jaunes à propos de la taxe carbone, précisément contemporain du programme TEES ! Le rapport de l’ADEME insiste sur la nécessité de mettre en cohérence intersectorielle trois échelles d’action (individuelle, collective locale, organisationnelle) et, concernant les comportements individuels, d’adapter les politiques publiques de proximité à des publics souvent hétérogènes (un « marketing environnemental » ?).